samedi 13 novembre 2021

#ChallengeAZ - L comme Latin

Pendant très longtemps, le latin était la langue officielle de l’église et la messe devait être dite en latin. Le prêtre tournait le dos au public pour rendre son service à Dieu.

L’assemblée en était souvent exclue, les fidèles priaient et chantaient en même temps que le prêtre mais ils étaient placés en dehors de l’espace sacré, d’où les barrières qui existent encore dans certaines églises.

Les prêtres se devaient donc de connaître le latin et de l’utiliser. Toutefois, pour se faire comprendre de leurs ouailles, ceux-ci devaient plutôt s’exprimer dans le patois local.

L’abbé Gost devait donc parfaitement maîtriser le latin. Il a d’ailleurs laissé dans les tables quelques expressions voire quelques phrases en latin (voir l’article de la lettre G comme le Retour de Martin Guerre).

Voyons ici quelques exemples.

À une époque où la déclaration de grossesse était obligatoire pour les femmes non mariées, elles ne donnaient pas forcément le nom du père.

Comme Marie PIEN qui met au monde Pierre le 28 juin 1692 de père inconnu « ignoto patre ».


Une expression se trouve assez régulièrement dans le registre : «vide aliquid die », qu’on pourrait traduire par « voir quelque chose le jour ».

Par exemple, à l’occasion de la naissance de Jeanne FORTIN, l’abbé GOST nous renvoie le 21 février 1717, date à laquelle elle met au monde un enfant illégitime.


Sur le relevé de la naissance de Anne AUMONT, là aussi, le renvoi concerne la naissance d’un enfant illégitime.


De même à la mention de la naissance de Magdeleine GUÉRIN où le renvoi concerne un enfant illégitime.


On retrouve le verbe « vide » (voir) dans l’expression utilisée ici « vide supra » soit « voir ci-dessus ». Il s’agit du mariage de Geneviève HÉBERT, dont le mariage de la sœur et des précisons sur ses parents figurent au dessus.


Parfois, la locution indique l’avenir d’un couple. On apprend ainsi que Thomas LEPETIT et Anne FORTIN mariés le 20 octobre 1701 sont morts sans enfants : « mortui sunt ambo absque liberis »

2 commentaires:

  1. C'est intéressant ces annotations ; je ne me souviens pas avoir déjà rencontré ce genre ni en latin ni en français

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  2. This is an excellent observation. It continued in church records until the 20th century.

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