dimanche 24 février 2019

Le mariage d’Octavie et d’Eugène – la résolution d’une épine

J’ai dans les documents en ma possession cette photo du mariage de Marie « Octavie » ROBET avec Eugène BOUQUEREL. Certainement la plus vieille photo de mariage que je possède. 


Photo du mariage de Octavie ROBET et Eugène BOUQUEREL - source familiale



Jusque récemment, ce mariage constituait une énigme car j’ignorais où et quand il avait été célébré. Il était juste indiqué sur les documents en ma possession « 1905 ou 1906 ». 

Retombant sur cette photo il y a quelques temps, j’ai décidé d’essayer d’élucider ce mystère. 

Octavie est née le 26 septembre 1877, elle est la petite sœur de Jules « Gustave » ROBET, le sosa 30 de mes filles (le grand-père de la grand-mère maternelle de mes filles). Et aucune mention marginale n’apparaît sur son acte de naissance. 

Ce que je savais d’Eugène, je le tenais d’un de mes oncles qui avait fait des recherches dans un temps où l’information n’était pas aussi accessible, vous savez, quand vous deviez vous déplacer en mairie ou aux archives pour progresser... 

D’après les données que j’avais, Eugène était né Eugène Georges le 27 novembre 1880 à Rânes (Orne) et était décédé le 8 janvier 1915 à Montdidier dans la Somme. 

Premier réflexe : aller consulter sur le site des archives de l’Orne l’acte de naissance d’Eugène : il s’appelle Eugène Georges Alzire et comme pour Octavie, pas de mention marginale… Mais au moins, j’ai l’identité de ses parents. 

Deuxième réflexe : les registres matricules. j’y trouve mon Eugène, ajourné en 1901 et 1902, il effectue son service entre le 14 novembre 1903 et le 23 septembre 1904. Rappelé à l’activité en 1914, il décède le 8 janvier 1915 de maladie contracté pendant la durée de la guerre. Il est déclaré « Mort pour la France ». 

Troisième réflexe : les recensements. Par chance, ils sont en ligne. Allons donc à Rânes et commençons par celui de 1906. Je trouve mon Eugène, nommé par son deuxième prénom « Georges ». Il est y est boucher et demeure avec sa mère. Pas d’épouse identifiée donc à cette date (le recensement est daté du 1er avril 1906). 

Recensement suivant, 1911 (daté du 31 mars 1911) : j’y retrouve « Georges », toujours boucher, vivant toujours avec sa mère et avec son frère Henri et la femme de ce dernier. Mais point d’Octavie ! 

Là, des questions se posent : aussitôt mariés, aussitôt séparés ??? Où est donc Octavie si elle n’est pas avec son époux ? 

J’essaie Filae : rien, pas d’Octavie… 

Direction Geneanet : les premiers arbres consultés ont les mêmes données que moi : mariage en 1905 ou 1906 avec Eugène Georges BOUQUEREL… 

Tiens, si j’essayais une recherche avec Eugène BOUQUEREL plutôt qu’avec Octavie ROBET. Les premiers arbres consultés me donnent la même chose – désespoir… 

Et puis j’en ouvre un autre et là, révélation : Octavie ROBET, fille de François ROBET et de Aimée HEURTAUX aurait épousé Eugène Marcel BOUQUEREL le 10 février 1903 à Briouze. Cet Eugène là est né à Argentan en 1868. 

Pas de bol, les registres en ligne de l’Orne s’arrêtent en 1902, c’est râpé pour consulter l’acte de mariage... 

Ni une, ni deux, direction les registres d’Argentan : j’y trouve la naissance de Eugène Marcel et en marge de son acte de naissance, une belle mention marginale : « marié à Briouze le 10 février 1903 avec Marie Octavie ROBET ». Victoire !!! 

J’ai envoyé un mail à la mairie de Briouze pour avoir copie de l’acte de mariage… prions qu’ils soient réactifs ! 

Pour vérifier tout cela, je consulte les recensements de Briouze de 1906 et 1911, les plus récents ne sont malheureusement pas en ligne. 

J’y trouve mon couple : en 1906, ils vivent tous les 2, Eugène y est cafetier. En 1911, vivent avec eux, Paul BOUQUEREL né en 1904, neveu et Louise ONFRAY, couturière née en 1894 et qualifiée de « pensionnaire ». Eugène est « débitant ». 

Apparemment, d’après les sources familiales, ils n’ont pas eu d’enfants. Il me reste désormais à retrouver les dates et lieux de leurs décès. Il est indiqué dans mes données qu’Octavie est décédée en 1932 mais ce n’est pas noté où… 


J’ai aussi une identification de quelques uns des protagonistes de cette photo (mais dont j’ignore la source, sûrement familiale). Dans un prochain article, je comparerai les données généalogiques en ma possession et les visages associés pour voir si c’est compatible. A suivre donc !!

dimanche 10 février 2019

#32QC – Clémence « Alphonsine » BROUTIN - sosa 35

Et voilà le 8e article de la série #32QC.

J’ai présenté la liste des 32 quadrisaïeux dans cet article, les liens vers les articles sont actualisés au fur et à mesure de leur écriture et mise en ligne.

Nota bene : Quand un prénom est entre guillemet, c’est qu’il s’agit du prénom d’usage. La personne concernée pourra alors être prénommé de ce prénom seul, même si ce n’est pas le premier qui apparaît à l’état civil.


Je vais maintenant vous parler de la fratrie de Clémence « Alphonsine » BROUTIN (sosa 35 de mes filles).

Pour commencer, repérons où se situe Alphonsine dans l’arbre de mes filles.



Pour rencontrer cette famille, nous nous rendons à Écaquelon, petite commune située au nord du département de l’Eure.

Carte issue du site www.geoportail.gouv.fr/

Les parents d’Alphonsine sont Gustave « Victorin » BROUTIN (1834-1892) et Césarine CHION (1844->1921). Ils se sont mariés à Écaquelon le 20 août 1863.


Alphonsine est la benjamine des 3 enfants de Victorin et Césarine, elle est née le 31 décembre 1869 à Écaquelon.

Les frères et sœurs d’Alphonsine sont :
  1. Victorin Antoine
  2. Césarine « Delphine »

1 - Victorin Antoine BROUTIN voit le jour le 23 février 1866 à Écaquelon. Il devient couvreur en paille. Il a les cheveux et sourcils bruns, les yeux gris, le front ordinaire, le nez moyen et la bouche moyenne, le menton rond et le visage ovale et mesure 1m65. Lors du recrutement militaire, il est classé dans les services auxiliaires pour cause de « pointe de hernie ».

Le 26 mai 1888 à Écaquelon, il épouse Clémence Marie Onésime NORMAL, fille de Fulgence NORMAL et Marie Rose RENARD.

Le 28 avril 1889, Clémence met au monde un enfant mort né.

Victorine Marie Cécile voit le jour le 30 mai 1890 et restera l’unique enfant du couple. Victorine épouse le 28 juillet 1914 Adonis Augustin BOUVIER, 27 ans cultivateur, fils de Oscar Adonis BOUVIER et de Alexandrine Rosalie GOSSE. Classé « service auxiliaire » durant son service militaire de 1908 à 1910 pour cause de « mauvaise denture », Adonis est classé dans le service armé le 29 octobre 1914 et rappelé à l’activité le 5 novembre 1914. Porté disparu, il est déclaré « mort pour la France » le 26 janvier 1916 à Frise (Somme).

Victorine épouse à 29 ans en secondes noces à Bouquetot, le 3 juin 1919, Victor Léon DELAFENETRE âgé de 45 ans, fils de Théodore Victor DELAFENETRE et de Pierre Louise FOUTREL.

Elle fait un 3e mariage à Rougemontiers le 8 mars 1941 avec André Rémond CARON, fils de Théophile Valéry Henri CARON et de Marie Irma PERRIER. Elle a 50 ans et lui 45.

Victorin décède le 29 septembre 1910 à Écaquelon à seulement 44 ans. Je ne connais pas les date et lieu de décès de sa femme Clémence.

2 – Césarine « Delphine » BROUTIN est née le 13 juillet 1868. elle devient couturière. Elle épouse Louis Léon Désiré GRISEL le 26 mai 1891 à Écaquelon. Il est le fils de Louis Augustin GRISEL et de Adèle Léontine LEBRASSEUR. Il vont avoir 5 enfants :

- René Albert voit le jour le 21 juillet 1892. Il décède un peu plus d’un mois plus tard, le 30 août 1892.

- Marguerite Louise Henriette naît le 8 mars 1897, elle décède le 18 juin 1975. je ne sais pas si elle s’est mariée, il n’en est pas fait mention sur son acte de naissance. Le 16 août 1914, à seulement 17 ans, elle met au monde une petite fille Madeleine Émilienne Henriette GRISEL.

- Le 21 janvier 1900 et le 6 mai 1901, naissent 2 enfants morts-nés.

- Gaston Georges voit le jour le 12 septembre 1905. Il n’y aucune mention marginale sur son acte de naissance. Il apparaît dans les recensements de 1911 avec ses parents et sa sœur. Il est inscrit dans le répertoire alphabétique du recensement militaire de Bernay en 1925 sous le numéro 559 mais malheureusement les fiches matricules de cette année là ne sont pas en ligne.

Sur les recensements de 1921 à 1931, Delphine et Louis vivent au hameau des Épinets à Écaquelon avec leur petite-fille Madeleine. Sur celui de 1936, une petite Yvette GRISEL née en 1931 est présente, elle est qualifiée de « petite-fille ». Est-ce une autre fille de Marguerite, une fille de Gaston ou encore la fille de Madeleine ? Sur tous ces recensements, ni Marguerite, ni Gaston n’apparaissent.

Je ne sais ni où, ni quand sont décédés Delphine et son époux Louis.


Alphonsine devient cultivatrice, elle épouse Henri Désiré LEVITRE le 2 février 1891 à Brestot.

Ils auront 3 enfants :

- un enfant présenté sans vie en 1891
- Marie Antoinette Alebrtine en 1892
- Gaston Henri en 1890

Alphonsine décède à 83 ans le 25 mai 1953 à Bourg-Achard.


Je vous parlerai des enfants d’Alphonsine dans un prochain article dans le thème #16AAGP que j’ai évoqué dans cet article.