Jean Félix a 20 ans, il est journalier. Ses parents sont Paul Jean Baptiste JONQUÈS (1768-1826) et Marie Anne Madeleine HAUSSECORNE.
Louise Marie Anne Brigide a seulement 17 ans, elle est fileuse. Elle est la fille de Brigide Elizabeth LANGLOIS et d’un père inconnu.
Il y a urgence à les marier. En effet, 2 jours plus tard, le 2 janvier 1819 Louise « Aimée » JONQUÈS vient au monde.
Mais ce mariage précipité n’est peut-être pas voué à la stabilité.
Le 11 septembre 1822, Louise Marie Anne Brigide demeure à Pavilly, chez la veuve PLAQUEVENT. Elle y accouche d’un enfant naturel Eugène Théophile. Cet enfant ne vit malheureusement que 27 jours et décède le 8 octobre.
Le 21 août 1825, Louise Marie Anne Brigide est chez sa mère et l’époux de celle-ci, Jean-Baptiste AGIS sur la commune de Villers-Chambellan quand elle accouche d’un troisième enfant, Jean Jacques Félix. C’est Jean Félix qui va le déclarer comme étant bien son fils à la mairie, ce dernier vit alors dans la commune voisine de Barentin.
Pierre Augustin, le 4e enfant de Louise, le 3e du couple, vient au monde à Barentin le 5 octobre 1828. Louise et Jean vivent alors ensemble.
Ont-ils essayé malgré tout de sauver leur mariage à une époque où le divorce n’était pas permis ?
Mais, la suite va montrer qu’ils n’y sont pas parvenus…
Il n’auront pas d’autres enfants pas la suite.
Mais une petite Aglaé « Eugénie » JONQUAIS vient au monde le 8 septembre 1833. Son père est Jean Félix et sa mère Marie Anne Aglaé BOIVIN.
Sur le recensement de 1836, on découvre que Jean Félix vit avec Marie Anne Aglaé et 2 enfants : Eugénie et Charles Julien. Le nom de BOIVIN est attribué aux 2 enfants.
On découvre ainsi dans les registres de Barentin 6 enfants naturels de Marie Anne Aglaé, tous déclarés par Jean Félix.
Ils sont tous enregistrés sous le nom de BOIVIN :
- Julien Porphire « Charles » (1835-1837)
- Charles Stanislas (1836-1855)
- Marie Henriette (1839-1896)
- Victorine Alexandrine (1840)
- François Hippolyte « Théophile » (1841)
- Désirée Maria (1843-1844)
Sur le recensement de 1841, Jean Félix vit avec Marie Anne Aglaé et les enfants.
Même si à part Eugénie, la première née en 1833, aucun enfant n’a officiellement Jean Félix comme père, les déclarations de naissance et la vie commune laissent peu de doutes quant à la paternité des enfants mais rien n’est officiel.
Malheureusement pour ces enfants, Jean Félix étant toujours officiellement marié à Louise Marie Anne Brigide LANGLOIS, il n’avait pas la possibilité de les légitimer.
Pendant ce temps-là, aux recensements de 1836 et 1841, Louise « Aimée » et Jean Jacques Félix, les enfants légitimes de Jean Félix vivent chez leur grand-mère Brigide Elizabeth LANGLOIS et son époux Jean-Baptiste AGIS. Je n’ai pas encore retrouvé la trace du plus jeune, Pierre Augustin mais ils n’apparaît pas sur les recensements avec son frère et sa sœur, peut-être est-il décédé en bas-âge.
La vie aurait pu continuer plus ou moins paisiblement pour Jean Félix et sa concubine mais hélas, le 1er mars 1844, Jean Félix décède âgé seulement de 40 ans laissant Marie Anne Aglaé seule avec 6 enfants dont la plus jeune a à peine 1 an. Cette plus jeune enfant décède seulement 3 mois après son père présumé.
Marie Anne Aglaé est alors seule avec 5 enfants sans père reconnu.
Elle doit trouver du réconfort dans les bras d’un autres (ou d’autres?) homme, en 1845, 1846 et 1849, elle met de nouveau au monde 3 enfants naturels : Adelphine Célestine, Narcisse Zacharie, Louis Napoléon.
Les 3 sont déclarés par le même homme : Narcisse PEINTURIER, journalier. Il est même précisé dans 2 des 3 actes de naissance qu’il a « assisté à l’accouchement ».
Malheureusement, les recensements de 1846 ne sont pas disponibles. Ils auraient peut-être permis de voir si Aglaé vivait seule ou avec un nouveau compagnon.
Le seul Narcisse PEINTURIER trouvé dans la région était marié à une autre et décède en 1850.
Marie Anne Aglaé aura ensuite encore 2 enfants naturels : Louis Amédée en 1851 qui ne vivra que 4 mois et Eugène Stanislas en 1852.
Sur le recensement de 1851, Marie Anne Aglaé vit seule avec ses 8 enfants survivants, âgés de 3 mois à 17 ans.
Malheureusement pour ses enfants, Aglaé pousse son dernier souffle à seulement 40 ans le 9 février 1855.
Jamais mariée, elle aura eu 12 enfants naturels.
A son décès, il en reste 8 en vie.
Si les aînés sont en âge de travailler et restent aux alentours de Barentin, les plus jeunes vont être confiés à l’hospice général de Rouen.
Le plus jeune Eugène Stanislas y décède à 3 ans en juin 1855, 3 mois après sa mère.
Je perds la trace de Louis Napoléon qui a 6 ans au moment du décès de sa mère.
Je retrouve le 3e, Narcisse Zacharie âgé de 9 ans au moment du décès de sa mère, à Bouillancourt-En-Séry dans la Somme où il se marie en 1873. Il y décède à 53 ans en 1900.
Sur ses actes de mariage et de décès, il est indiqué qu’il est enfant des Hospices de Rouen et que sa filiation est inconnue. A-t-il pu oublier sa mère alors qu’il avait quand même 9 ans à son décès ? Ignorait-il vraiment qu’il avait eu 11 frères et sœurs ? En 1873, à la date de son mariage, il y en avait encore au moins 4 en vie.
A son mariage, il légitime 3 filles nées en 1869, 1870 et 1872, espérons qu’elles aient eu une enfance plus sereine que la sienne.
Louise "Aimée" JONQUÈS, première née de Jean Félix et de Louise Marie Anne Brigide LANGLOIS est la grand-mère du grand-père de la belle-maman de mon époux.
Suite à la diffusion par Geneatech de nombreuses vidéos pendant l'évènement "Le mois Geneatech" qui a eu lieu en février, et notamment celle sur l'outil Frisechronos, je me suis essayée à l'exercice de création d'une frise sur ce site Frisechronos.
Frise réalisée grâce au site Frisechronos (clic pour agrandir l'image) |
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