Réfléchissons, Quiterie est fêtée le 22 mai. Le 22 mai, on fête aussi les Amélie ou les Émilie.
Partons donc à la recherche d’une Émilie ou d’un de ses dérivé...
Et je trouve : Marie Augustine Émilienne POTTIER, la seule de mes ancêtres directes portant ce prénom mais il n’apparaît qu’en 3e position sur son état civil.
Il s’agit là de mon arrière-grand-mère paternelle.
Elle est née le 14 août 1889 à Sainte-Honorine-la-Guillaume dans l’Orne. Elle est la fille de Ferdinand Gaston POTTIER et Léontine Florentine LEPLANOIS qui se sont mariés le 5 février 1888 à Ségrie-Fontaine. Elle est leur première née. Dans la vie quotidienne, elle sera appelée Augustine.
Suivront Marie Claire Émilienne (appelée Claire) en 1891, Marie Alice Céline en 1895 (appelée Céline), Eugène Albert en 1897 (appelé Albert), Juliette Eugénie Germaine en 1900 (elle décède en 1903), Marius Paul Émile et Marie Louise Germaine pour lesquels je ne connais pas la date de naissance.
Augustine devient domestique.
Le 2 décembre 1911 à La Carneille, elle épouse Jean LABAUNE originaire de Sâone-et-Loire qui, selon l’histoire familiale, a pris les fonctions de garde-particulier au château du Bois-André situé sur la commune de La Carneille.
Je m’interroge beaucoup sur ce mariage : Jean LABAUNE n’a apparemment jamais mis les pieds dans l’Orne avant fin septembre 1911, date de sa libération du service militaire. Ses parents se sont brièvement installé à La Carneille. D’après mes recherches, ils sont arrivés entre octobre 1910 et mars 1911 et repartis avant 1914.
Au recensement de mars 1911, c’est son père qui avait la charge de garde-particulier au château du Bois-André.
Est-ce que ce sont ses parents qui ont arrangé ce mariage ? Est-il venu en permission en cours d’année pour rencontrer sa « promise » ?
Augustine et Jean n’ont qu’un seul enfant, mon grand-père paternel, André Pierre Marius né en 1912.
Ce dernier épouse ma grand-mère Yvonne Marie Elisa GUERIN le 22 septembre 1941 et là, je sais de source sûre que c’est un mariage arrangé...
Augustine perd son fils unique André le 26 mai 1966 et son époux Jean moins d’un an plus tard le 24 avril 1967.
Ma « mémère Gustine » décède le 5 janvier 1983 au bel âge de 93 ans.
Née en 1974, j’ai quelques souvenirs de mon arrière-grand-mère et le personnage m’effrayait... Je crois qu’on peut la placer dans la catégorie des « méchantes ».
J’ai aussi bien connu sa « petite » sœur, « tante Claire », elles étaient toutes 2 dans la même maison de retraite. Autant j’avais peur de l’une, autant j’adorais la douceur, la gentillesse et la bienveillance de l’autre.
D’ailleurs, à chaque visite à la maison de retraite, mon frère et moi, nous nous serions bien passé de la visite à la première pour aller voir la deuxième ! Mais la consigne de nos parents était claire : « Si vous voulez aller voir tante Claire, il faut d’abord aller dire bonjour à mémère Gustine ! ».
Tante Claire a survécu à sa sœur et s’est éteinte le 8 septembre 1997 à 106 ans et 3 mois. Pas mal pour quelqu’un dont le médecin, vers ses 40 ans, avait détecté une maladie de cœur et prédit une fin rapide...
Et là, j’ai envie de vous parler un peu de ma tante Claire, née le 30 ami 1891.
Elle épouse en 1918 Jules Ernest PAPIN. Il n’ont pas d’enfants. Veuve en 1947, elle se remarie en 1948 à l’âge de 56 ans avec Achille Robert LEPORTIER âgé de 52 ans. Elle sera de nouveau veuve en 1965.
Elle est domestique, comme sa sœur.
Et elle « monte » servir à Paris, et là-bas, elle aura l’occasion de servir Raymond Poincaré. Sa grande fierté : elle racontait qu’un jour où elle lui servait le café, celui-ci lui avait fait poser son plateau et demander de boire un café avec lui. Je ne sais malheureusement pas bien à quelle époque c’était, si c’était pendant son mandat de président de la République (1913-1920) ou plus tard.
Jusqu’à la fin de sa vie, elle a gardé toute sa tête, il fallait juste parler un peu fort pour qu’elle nous entende. Elle savait poser les questions à bon escient à mon père agriculteur : au printemps si les semences s’étaient bien déroulées, l’été si la récolte de blé était bonne, à l’automne si les pommiers donneraient du bon cidre...
En 1991, une petite fête avait été organisée à l’occasion de son centenaire et elle avait eu le privilège d’un article dans le journal local.
Voilà, cette lettre Q se résumera donc à « Qui je veux !! »
L’arbre :
Marie Augustine Emilienne POTTIER (1889-1983) – sosa 25
↓
André Pierre Marius LABAUME (1912-1966) – sosa 12
↓
Mon papa
- sosa 6
↓
Moi – sosa 3
↓
Mes filles – sosa 1
Pour aller plus loin :
J’aimerai un jour démêler les circonstances de l’arrivée de mon arrière-grand-père en Normandie..
J’en avais déjà parlé dans ces 2 articles :
- L'histoire familiale et la réalité
- L'histoire familiale et la réalité – la suite
J’aimerai un jour démêler les circonstances de l’arrivée de mon arrière-grand-père en Normandie..
J’en avais déjà parlé dans ces 2 articles :
- L'histoire familiale et la réalité
- L'histoire familiale et la réalité – la suite
Statistiques de ma généalogie sur les prénoms féminins
commençant par la lettre Q :
Comme expliqué au début de cet article, c’est le néant pour
cette lettre là !!
Vous trouverez ici la récapitulation de tous les articles publiés pendant ce challenge AZ 2017.
Vous trouverez ici la récapitulation de tous les articles publiés pendant ce challenge AZ 2017.
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