mardi 1 janvier 2019

#32QC – Henri Désiré LEVITRE - sosa 34

Et voilà le 7e article de la série #32QC. 

J’ai présenté la liste des 32 quadrisaïeux dans cet article, les liens vers les articles sont actualisés au fur et à mesure de leur écriture et mise en ligne.

Nota bene : Quand un prénom est entre guillemet, c’est qu’il s’agit du prénom d’usage. La personne concernée pourra alors être prénommé de ce prénom seul, même si ce n’est pas le premier qui apparaît à l’état civil. 

Je vais maintenant vous parler de la fratrie de Henri Désiré LEVITRE (sosa 34 de mes filles). 

Pour commencer, repérons où se situe Henri Désiré LEVITRE dans l’arbre de mes filles. 



Pour rencontrer cette famille, nous nous rendons à Brestot, petite commune située au nord du département de l’Eure. 

Carte issue du site www.geoportail.gouv.fr/


Les parents de Henri sont Alphonse Désiré LEVITRE (1828-1893) et Désirée Joséphine CALLAIS (1832-1905). Ils se sont mariés à Brestot le 25 avril 1850. 


Henri est le dernier des 5 enfants de Alphonse et Désirée, il est né le 1er novembre 1865 à Brestot. 

Les frères et sœurs de Henri sont :
  1. Alphonsine Armantine Désirée
  2. Élise Palmire Sosthème
  3. Alfred Désiré
  4. Florence « Delphine »
1 – Alphonsine Armantine Désirée LEVITRE est née le 29 septembre 1850, seulement 5 mois après le mariage de ses parents. À 25 ans, le 26 février 1876, elle épouse Pierre Théodore HAROU, berger originaire de Routot âgé de 27 ans fils de Pierre André HAROU et de Joséphine Désirée LEFÈBVRE

Ils vont avoir 5 enfants : 

- Pierre « Ernest » HAROU est né le 5 août 1877 à Routot. En 1891 et 1896, il vit avec ses parents et ses frères et sœurs à Brestot. En 1901 et 1906, il vit à Appeville-Annebault avec sa mère. Il est exempté du service militaire, je n’ai trouvé ni union ni décès le concernant. 

- Louise André Émilie HAROU voit le jour le 25 février 1880 à Éturqueraye. Je ne l’ai trouvée que dans un seul recensement avec sa famille, en 1891 à Brestot alors qu’elle est âgée de 11 ans. Elle épouse à Appeville-Annebault le 15 mai 1902 Édouard « Albert » HAVEL fils de Michel Adolphe HAVEL et de Zulma Virginie BISSON. Albert a effectué son service militaire du 14 novembre 1899 au 22 septembre 1900. Il est rappelé à l’activité le 4 août 1914. D’abord affecté à l’intérieur, il part au front le 25 mai 1915 jusqu’à sa démobilisation le 31 janvier 1919.
Louise décède à Pont-Audemer le 12 janvier 1970 à l’âge de 89 ans. 

- Marie « Valentine » HAROU naît le 6 novembre 1882 à Brestot. En 1891 et 1896, elle figure sur les recensements de Brestot avec ses parents et ses frères et sœurs. En 1901, elle vit à Appeville-Annebault avec sa mère et 2 de ses frères. Le 19 janvier 1907 à 24 ans, elle épouse à Illeville-sur-Montfort, Édouard Joseph Honoré HOMO, couvreur en chaume âgé de 25 ans. Il est le fils de Édouard Honoré HOMO et de Élise Victoria MASSELIN
Édouard a été exempté du service militaire en 1904 pour cause « d’hypertrophie cardiaque ». Il est tout de même rappelé à l’activité le 4 avril 1915 après avoir été classé « service auxiliaire » par la conseil de révision de l’Eure du 16 décembre 1914. Il passe dans l’armée territoriale le 17 mai 1915 comme père de 4 enfants vivants. Renvoyé dans ses foyers le 15 mai, il est rappelé le 12 juillet et classé « service armé » par la commission spéciale de réforme du Havre le 23 juillet 1915. Il intègre alors le 10e régiment d’artillerie à pied. Après avoir été hospitalisé pour « bronchite généralisée » en février 1917, il intègre le 87e régiment d’artillerie lourde. Alors qu’il est en permission, il est hospitalisé en juin 1918 pour « pneumonie ». Il est finalement démobilisé le 29 janvier 1919.
Il sera dans les années 20, réformé définitif avec pension d’invalidité 100 % pour « bacillose pulmonaire bilatérale imputable au service ». Il décède à 47 ans le 17 mars 1929 à Illeville-sur-Montfort.
Valentine s’éteint à Bourg-Achard le 7 mai 1972 âgée de 89 ans. 

- Alfred « Léon » Désiré HAROU est né le 17 septembre 1885 à Brestot. Il devient domestique. En 1891 et 1896, il vit avec ses parents et ses frères et sœurs à Brestot. En 1901, il vit à Appeville-Annebault avec sa mère, Valentine et Ernest. Il effectue son service militaire du 7 octobre 1906 au 25 septembre 1908.
Le 18 avril 1914, il épouse à Saint-Germain-Village, Victorine Marie LANDRIN, domestique âgée de 19 ans, fille de Alfred Laurent LANDRIN et de Louise Victorine BUCAILLE
Rappelé à l’activité le 4 août 1914, il est réformé le 3 septembre par la commission spéciale de Bernay pour « varices volumineuses et remontantes ». Jugé « bon pour service auxiliaire » par le conseil de révision de l’Eure, il est affecté à l’intérieur du 25 septembre 1915 au 5 janvier 1916. Il est alors placé en sursis d’appel du 5 janvier 1916 au 26 juin 1918 en qualité de tanneur à la société « Le Cuir » à Pont-Audemer. Il est réaffecté à l’intérieur du 26 juin 1918 jusqu’à sa démobilisation le 22 mars 1919. Marié et père de 2 enfants, il se retire à Tourville (Eure).
Léon décède à 76 ans le 21 décembre 1961 à Saint-Germain-Village. Son épouse Victorine meurt à Pont-Audemer le 28 août 1974 à 79 ans. 

- Georges Félix HAROU vient au monde le 26 juillet 1890 à Brestot. Il apparaît dans les recensements à Brestot de 1891 (5 mois) et 1896 (5 ans) avec ses parents, frères et sœurs. Je perds ensuite complètement sa trace. Je n’ai trouvé son décès ni à Brestot, ni à Appeville-Annebault. Et il n’apparaît pas dans les listes de recensement militaire. 

Quand la famille déménage à Appeville-Annebault, l’époux d’Alphonsine, Pierre Théodore disparaît des recensements. 

Ainsi, en 1901, Alphonsine vit avec Ernest, Valentine et Léon. En 1906, elle vit avec Ernest et sa petite-fille Thérèse HAVEL âgée de 3 ans, probablement la fille de Louise. 

Pourtant, sur les actes de mariage de ses enfants, en 1902 et 1907, il est indiqué que Pierre et Alphonsine sont présents tous les 2 et domiciliés à Appeville-Annebault. En 1914, Pierre est toujours domicilié à Appeville-Annebault mais il n’assiste pas au mariage, il est consentant par acte authentique passé devant notaire. 

Alphonsine décède le 11 octobre 1911 à Saint-Germain-Village âgée de 71 ans. Je n’ai pas trouvé le décès de Pierre 

2 – Élise Palmire Sosthème LEVITRE voit le jour le 28 novembre 1851 à Brestot. Elle épouse le 23 juillet 1875 à Brestot, Anatol Aristi LEVITRE, 20 ans journalier, fils de Pierre Arti Emmanuel LEVITRE et Adèle Antoinette CREVEL. Je n’ai pas (encore) trouvé de lien familial entre eux. 

Anatol n’a pas effectué son service militaire, il a été classé « service auxiliaire » pour cause « d’incurvation de l’annulaire droit ». 

Élise et Anatol vont avoir 2 filles : 

- Juliette Ernestine LEVITRE est née le 6 avril 1876 à Appeville-Annebault. Elle épouse le 11 juin 1898 Émile Ernest LEVÊQUE, 20 ans journalier, fils de Théodore Louis LEVÊQUE et de Augustine Horrélie PORÉE. Théodore a été exempté du service militaire en 1900 pour cause de « bronchite spécifique ». Jugé bon pour le service par le conseil de révision de l’Eure de décembre 1914, il est rappelé à l’activité le 20 mars 1915. D’abord affecté à l’intérieur, il part aux armées le 1er janvier 1916 jusqu’à sa démobilisation le 2 février 1919.
Pendant qu’il est au front, le 14 septembre 1916, Juliette décède à seulement 40 ans. 

- Désirée « Alphonsine » LEVITRE naît le 12 mars 1877 à Appeville-Annebault. Le 14 mai 1898, elle épouse Albert Ferdinand « Gabriel » LESAGE, 21 ans journalier, fils de Louis Donatien Désiré LESAGE et de Antoinette GROUT. Gabriel n’a pas fait de service militaire, il a été classé service auxiliaire pour « déformation du sternum ». Rappelé à l’activité le 23 septembre 1915, il est définitivement réformé le 25 novembre 1915 pour « déformation thoracique ». 
Je ne connais pas les dates et lieux de décès de Alphonsine et Gabriel.


Le 28 juin 1888, Anatol est condamné par le Tribunal Correctionnel de Pont-Audemer à 10 jours de prison pour coups et blessures volontaires. 
Le même tribunal le condamne le 30 avril 1896 à 25 francs d’amende pour bris de clôture et violation de domicile. 

Le divorce de Élise et Anatol est prononcé le 22 juillet 1896 par le Tribunal Civil de Pont-Audemer. 

Anatol décède à 48 ans le 5 mai 1903 à Appeville-Annebault. Élise s’éteint à son tour au même lieu le 9 mai 1904 à 52 ans. 

3 – Alfred Désiré LEVITRE est né le 14 février 1854. À son recensement militaire en 1874, il est domestique. Il mesure 1m60, a les cheveux et les sourcils blonds, les yeux gris. Il est jugé bon pour le service actif et affecté à la 24e section d’infirmiers. Il effectue son service du 22 octobre 1875 au 15 août 1879.
Un mois après sa libération, à 25 ans, le 25 septembre 1879, il épouse, à Brestot, Désirée Euphrasie « Albertine » LESAGE, 26 ans, fille de Donatien Sylvain LESAGE et de Gertrude LINICE

Un seul enfant va naître de leur union : Albert Jules Alfred né le 17 décembre 1883. Malheureusement, Albert décède prématurément à 16 ans le 2 avril 1900. 

Alfred décède à 55 ans le 17 octobre 1909 et Albertine le 10 octobre 1912 à 59 ans. 

4 – Florence « Delphine » LEVITRE voit le jour le 27 novembre 1856 à Brestot. Elle épouse Louis Désiré Théodore ROUSSEL, 28 ans journalier, fils de Charles Frédéric ROUSSEL et de Rose Florentine DEMARE le 18 novembre 1880 à Brestot. 

Ils vont avoir 3 fils : 

- Henri Louis Vital ROUSSEL voit le jour à Brestot le 28 novembre 1881. Il devient couvreur en paille. Il effectue son service militaire du 15 novembre 1902 au 23 septembre 1905.
Il épouse Jeanne « Ferdinanda » HOMO, 26 ans domestique, fille de Ferdinand Louis HOMO et de Louise « Alphonsine » MENNEREU, le 22 février 1906.
Rappelé à l’activité en 1914, il est porté disparu le 27 mai 1918 à Pargny-Filain (Aisne). Un jugement déclaratif du tribunal de Pont-Audemer fixe la date de sa mort à cette date. Il est déclaré « mort pour le France ». 

- Gaston Charles Albert ROUSSEL naît le 30 janvier 1883 à Brestot. Comme son frère, il devient couvreur en paille. Il effectue son service militaire du 14 novembre 1904 au 23 septembre 1905. 
Le 10 septembre 1906 à Appeville-Annebault, il épouse Suzanne BOUTRY, 22 ans domestique, fille « naturelle non reconnue » de Clémence BOUTRY.
Rappelé à l’activité le 7 août 1914, il part aux armées du 10 août 1914 au 3 février 1915, date à laquelle il est blessé dans la région lombaire par éclat d’obus. Affecté ensuite à l’intérieur, il est réformé temporairement par la commission spéciale de Troyes du 8 juillet 1916 pour « blessure ancienne du 8e espace intercostal droit avec petit corps étranger ». Maintenu réformé temporaire en 1917, il est rappelé à l’activité en service auxiliaire le 6 juin 1918 jusqu’à se démobilisation le 7 avril 1919.
Dans un premier temps « non proposé pour pension d’invalidité », la commission de réforme de Rouen lui accorde en juin 1928 une pension d’invalidité 10 % pour « pleurite traumatique base droite éclat d’obus inclus (blessure de guerre) ». Il est à la même époque dégagé de toute obligation militaire car père de 7 enfants. Sa femme Suzanne est décédée le 9 janvier 1928 à l’âge de 44 ans. 
Gaston se remarie à 47 ans le 21 juin 1930 avec Lucie Hélène Léopoldine BUNEL âgée de 41 ans, fille de Léopold Michel BUNEL et de Alphonsine Édith MUTREL.
Veuf une seconde fois en 1947, Gaston décède à 82 ans le 18 août 1965. 

- Louis Donatien ROUSSEL est né le 10 août 1886 à Saint-Pierre-des-Ifs, commune située à une quinzaine de kilomètres au sud de Brestot. Il est condamné pour vol à 2 mois de prison le 31 janvier 1907. Il effectue son service militaire du 8 octobre 1907 au 1er octobre 1909.
Le 25 février 1911 à Brestot, il épouse Louise Clotilde MARTIN, 25 ans domestique, fille de Désiré Henri MARTIN et de Delphine Aimée RESTOUT.
Rappelé à l’activité le 4 août 1914 et envoyé aux armées, il est blessé à Notre-Dame-de-Lorette le 25 mai 1915 par balle au biceps gauche. Le 24 octobre 1915, il est classé « service auxiliaire » pour « otite moyenne suppurée ». Reconnu apte à servir aux armées le 21 décembre 1917, il intègre le 129e régiment d’infanterie jusqu’à se démobilisation le 23 mars 1919.
Louis décède le 5 février 1966 à Bosrobert âgé de 79 ans. 


Delphine décède le 28 août 1898 à seulement 41 ans. Louis décède à 55 ans le 19 mars 1907. 

Anecdote : 

Sur le recensement de 1891 à Brestot, il est indiqué que Louis et Delphine vivent avec leurs 3 garçons Henri 8 ans, Gustave 7 ans et Lucien 4 ans. Or à cette date, Henri a 10 ans, leur second fils s’appelle Gaston et non Gustave et a 8 ans et leur dernier se nomme Louis Donatien et a 5 ans. 

Sur le recensement de 1896, Louis et Delphine habitent avec Gaston 13 ans et Joseph 8 ans. Gaston a bien 13 ans et le petit dernier 8 ans mais celui-ci ne s’appelle pas Joseph. 

En 1901, veuf, Louis vit avec Henri et Gaston. 

Et en 1906, Louis vit seul avec Joseph. 

Quand Louis a déclaré la naissance de Louis Donatien en 1886, il est écrit que sa femme est Delphine LEVIT au lieu de LEVITRE et qu’ils se sont mariés à Brestot en juin 1881 alors qu’ils se sont marié en novembre 1880. 

Louis, le père, ne savait pas signer donc probablement ni lire ni écrire. Peut-être avait-il un accent prononcé qui a fait que l’officier d’état civil de Saint-Pierre-des-Ifs a mal compris le nom de son épouse. Ce qui ne posait pas de problème à Brestot où les LEVITRE sont légion. 

Et de même pour l’agent recenseur qui a peut-être confondu « Gaston » et « Gustave » d’une part, et « Donatien » et « Lucien » d’autre part. 

Par contre, pour « Joseph », c’est plus obscur, Joseph était-il le prénom d’usage de Louis Donatien ? 


Henri Désiré LEVITRE devient cultivateur. Il effectue son service militaire au 36e de ligne du 7 novembre 1887 au 20 septembre 1890. Il a les cheveux et sourcils châtains et les yeux bleus. Il a un front ordinaire, un nez et une bouche moyens, un menton rond et un visage ovale. Il mesure 1m69.

Il épouse Clémence Alphonsine BROUTIN le 2 février 1891 à Brestot 

Ils auront 3 enfants :
- un enfant présenté sans vie en 1891
- Marie Antoinette Albertine en 1892
- Gaston Henri en 1890 

Je ne connais pas la date de décès de Henri. 

Je vous parlerai des enfants de Henri dans un prochain article dans le thème #16AAGP que j’ai évoqué dans cet article.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire