lundi 27 juin 2016

Les ressources disponibles en ligne que j'utilise

Les registres

Quand on commence en généalogie, c'est la première ressource à laquelle on s'intéresse.

Depuis 1792 et la révolution, ce sont les registres d'état civil qui recueillent les naissances, mariages et décès des individus. Ces registres sont accompagnés des tables décennales qui recensent par tranche de 10 ans toutes les naissances, mariages et décès. Ces tables facilitent grandement les recherches puisqu'elles évitent la consultation systématique des registres.

Avant 1792, ce sont les registres paroissiaux qui recueillent les baptêmes, mariages et sépultures. Ils étaient tenus par les curés et leur lisibilité peut varier énormément d'une commune à l'autre. Certains écrivaient très bien tandis que d'autres étaient à peine lettrés.
Pour cette époque, point de tables, pas d'autres choix pour retrouver ses ancêtres que la lecture systématique des registres.


La consultation des registres, c'est un peu la base quand on fait de la généalogie mais parfois, on aimerait aller un peu plus loin pour en connaître plus sur la vie de nos ancêtres et là, avec la numérisation progressive des archives, d'autres ressources deviennent accessibles.


Les fiches matricules :

Ces fiches retracent le « service » militaire des hommes, ce service durait une vingtaine d'année. Il y avait une partie de service « actif » sous les drapeaux mais ensuite, les hommes passaient dans la réserve et n'étaient libéré qu'au bout d'une période bien définie.


Cet article vous expliquera mieux que moi les lois de recrutement.

Sur ce lien, il est expliqué ce que contient la fiche matricule et ce qu'on peut espérer y trouver.

Les fiches matricules sont maintenant disponibles sur la plupart des sites d'archives en ligne.

En moyenne (ça varie selon les départements), elles sont disponible depuis la classe 1870 (hommes nés en 1850) aux années 1920 (hommes nés vers 1900). On peut donc espérer y trouver 1 ou 2 génération de nos ancêtres.

J'aime les consulter car cela donne certains détails sur le physique des ancêtres hommes mais aussi sur la vie de ces hommes pendant leur « service » comme les condamnations ou encore les décorations.
On peut aussi y retrouver leur parcours pendant la Première Guerre Mondiale.

Pour approfondir le parcours militaire, notamment au cours de la Première Guerre Mondiale, on peut s’intéresser au site « Mémoire desHommes » qui regorgent d'archives en tout genre.


Les recensements nominatifs de population

Autre ressource désormais disponible en ligne sur la plupart des sites, les recensements listent, par commune, l'ensemble de la population, foyer par foyer.
Cela peut servir pour vérifier si l'ancêtre vivait bien dans la commune et aussi vérifier la composition du foyer.

Par exemple, ne trouvant dans les registres qu'un seul enfant pour un couple, j'ai pu vérifier dans les recensements qu'effectivement, il n'y avait pas eu d'autres enfants et, a contrario, j'ai pu vérifier dans une autre famille qu'il existait des frères et sœurs qui devaient être né ailleurs car je n'avais pas trouvé leur naissance dans la commune de naissance de l'ancêtre.


Il existe d'autres ressources (variables selon les départements) mais pour l'instant, ce sont celles que j'utilise.


Mais depuis que j'ai commencé à écrire ce blog et à réfléchir aux articles que je pourrais y mettre, aux détails que je voulais y incorporer, je découvre de nouvelles sources pour, par exemple, replacer mes ancêtres dans leur contexte historique local ou découvrir en quoi consistait leurs métiers....



Les adresses des sites des archives départementales que je consulte régulièrement :

vendredi 17 juin 2016

Pierre Guérin, sieur de Belenclos : le premier maire

Rendons à César ce qui est à César : si toute la partie généalogique est issue de mes recherches personnelles, une grande partie des infos de cet article (notamment toute la partie « historique ») est issue du numéro spécial du Journal Communal de La Selle La Forge du 14 décembre 1989 édité à l'occasion des 200 ans de la parution du décret qui créait les municipalités le 14 décembre 1789.
Dans ce numéro spécial était publié l'important travail de Fabrice Viel consacré à « Deux siècles d'administration et de vie municipale à La Selle La Forge ».
Je ne sais pas exactement qui est Fabrice Viel mais qu'il en soit remercié !

Pour situer géographiquement, La Selle La Forge est une commune de l'Orne, en Normandie, située au nord-ouest du département à proximité de la ville de Flers. Peuplée d'après le dernier recensement en 2013 de 1 432 habitants, elle en comptait 965 en 1793 et 1 050 en 1800.

Commençons par un rappel historique.

L'article III de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen édictée par les constituants le 26 août 1789 est le premier texte à proclamer la souveraineté nationale et à reconnaître les droits civiques du peuple français. C'est en vertu de cette loi fondamentale qu'on procède régulièrement au renouvellement des conseils municipaux.

Jusqu'à la fin de l'Ancien Régime, il n'existait, dans le cadre de la petite paroisse rurale qu'était La Selle, aucune organisation municipale proprement dite. Les habitants s'assemblaient « en forme de commun et général » sur convocation de leur syndic (agent de la communauté rurale élu par les chefs de famille pour agir au nom de la collectivité et prendre soin de ses intérêts) ou au son de la cloche « à l'issue de la grand'messe paroissiale » ou des « vespres » pour délibérer des affaires de la communauté.

En 1787 , s'opéra une profonde modification de l'organisation administrative des campagnes. Un édit de juin, complété par le règlement du 15 juillet suivant, établissait dans chaque communauté rurale deux sortes d'assemblée :
- une assemblée paroissiale composée de taillables payant au moins 10 livres d'imposition foncière. Les taillables sont les contribuables assujettis au paiement de la taille, impôt direct d'Ancien Régime. Le Clergé et le Noblesse, ordres privilégiés, ne payaient pas cette redevance.
- une assemblée municipale de 6 membres élus parmi les hommes de plus de 25 ans, ayant un an de résidence dans la paroisse et payant au moins 30 livres d'impôt.
Ces assemblées avaient le soin de gérer les intérêts locaux, l'application sur leur territoire des décisions du gouvernement, l'entretien des bâtiments communaux et la répartition et collecte des impôts.
La constitution définitive des municipalités rurales souffrit en général d'un certain retard et ce n'est finalement qu'en mai 1788 que la liste en fut établie pour ce qui concerne La Selle La Forge.

Les circonstances historiques et le contexte politique ne permirent pas à cette institution d'acquérir une maturité ni de procurer les bienfaits que le gouvernement en avait espéré.
La loi du 12 novembre 1789 mit fin à son existence.

Cette loi décidait de la création d'un municipalité dans chaque paroisse qui deviendrait bientôt commune et un décret du 14 décembre suivant en précisait le mode de désignation.

Les élections eurent lieu en janvier-février 1790. A La Selle La Forge, le corps municipal était formé de 5 officiers municipaux et présidé par le maire directement élu par les citoyens actifs.
Étaient électeurs ou « citoyens actifs » les hommes agés de 25 ans ou plus, ayant un an de domicile dans la commune et payant dans la commune une contribution directe de la valeur locale de trois journées de travail.

A l'aube de le Révolution Française, les communautés rurales du Bocage, en quête d'un individu susceptible de les représenter, se tournèrent assez souvent vers leur curé, leur notaire, leur médecin....

Ce ne fut pas le cas à La Selle La Forge.

Pierre Guérin naît le 10 avril 1741 dans la paroisse Saint Sauveur de La Selle. Il appartient à la branche des Guérin « Belenclos ». Il est le fils de François Guérin et de Marguerite Delaunay qui se sont mariés dans la même paroisse le 27 novembre 1738.
Il se marie le 4 mai 1762 à Bellou en Houlme avec Charlotte Leportier. De cet union naîtront 10 enfants.

À la suite de l'édit de 1787, la première municipalité s'organise. Pierre Guérin en est le greffier.

Compte tenu de ses fonctions et de ses compétences, c'est lui qui fut choisi lorsqu'il fallu élire un maire en 1790.

Le premier maire appartient au négoce mais le vocable « marchand » sous lequel il est désigné renseigne fort mal de son activité précise. On peut penser que que son commerce fut en liaison avec la production agricole. Son père, François Guérin « Belenclos » apparaît comme « propriétaire », il était relativement aisé, tenant une certaine puissance socio-économique de l'étendue de la terre qu'il exploitait, de l'emploi qu'il procurait à la masse paysanne et de la possession d'animaux de trait.

Son mandat de maire arrivé à expiration, Pierre Guérin ne reparaît dans la vie publique qu'en 1798. La famille Guérin ayant l'un des siens « aux Chouans », il est possible que sa carrière ait pâti des agissements contre-révolutionnaires de son petit-cousin Jacques Charles Guérin « des Rivières » qui n'est autre que le célèbre chef chouan, lieutenant de la Légion de Flers, plus connu sous le pseudonyme de « Voltige » auquel la ville de Flers dédia plus tard une rue. Jacques Charles guérin est le fils de Charles Guérin sieur des Rivières, cousin germain de Pierre Guérin.

Devenu veuf, Pierre Guérin épouse en secondes noces le 24 juin 1793 Madeleine Fouche originaire de Landigou.

À partir d'octobre 1798, Pierre Guérin représente les intérêts de sa commune en qualité d'agent municipal au sein de la municipalité du canton de La Carneille.

En juin 1799, il est nommé maire provisoire puis maire à part entière. Mais le mois suivant, le premier préfet du département lui préférera quelqu'un d'autre.

Le premier maire de la Selle La Forge décède le 6 décembre 1810 à l'âge de 69 ans.

Le dévouement au service de l'administration municipale est traditionnel et héréditaire chez les Guérin « Belenclos ». François Guérin (1768-1840), fils de Pierre Guérin fut conseiller municipal de 1813 à 1832. François Guérin (1799-1881) fils de François, petit-fils de Pierre, fut conseiller municipal de 1860 à 1881 et maire de 1862 à 1870. Son frère, Arsène Guérin (1811-1884) fut conseiller municipal en 1884.
Eugène Guérin (1850-1927), grand-père de ma grand-mère paternelle, arrière-petit-fils de Pierre Guérin et neveu de François et Arsène ci-dessus nommés, fut conseiller municipal de 1900 à 1927.

Plusieurs autres de mes ancêtres directs furent membre du conseil municipal de La Selle La Forge.
L'arrière-grand-père de ma grand-mère et beau-père d'Eugène Guérin, Jacques Halbout (1807-1884) fut conseiller municipal de 1865 à 1881.

Du côté maternel de ma grand-mère, Louis François Lecornu (1792-1857) fut conseiller municipal de 1832 à 1860. Son fils François Lecornu (1815-1884) le fut de 1874 à 1884.

lundi 13 juin 2016

Labaume ou Labaune ?

Je m'appelle « Labaume » et je me suis longtemps demandée pourquoi nos cousins bourguignons s'appelaient « Labaune » et aussi pourquoi quelques petits vieux, quand ils parlaient de mon arrière-grand-père, parlaient du « père Labaune ».

Et grâce à mes recherches, j'ai trouvé pourquoi.

Mon arrière-grand-père, Jean LABAUNE est né en 1888 à Issy L’évêque en Saône-et-Loire.

D'après ce que je sais, il était garde particulier pour un châtelain là-bas, en Bourgogne.

Puis ce châtelain a acheté un château en Normandie, plus exactement le château du Bois-André à La Carneille. Et mon arrière-grand-père l'a suivi pour être garde-particulier dans ce petit coin d'Orne.

Dans ce château, mon arrière-grand-mère, Augustine POTTIER, y travaillait en tant que domestique.

Ils se sont mariés le 2 décembre 1911 et sur le registre, l'officier d'état civil s'est trompé et a écrit « Labaume » au lieu de « Labaune ». L'erreur n'a pas été rectifiée et quand mon grand-père est né, il a pris le nom de « Labaume » ainsi que tous ses descendants.

Voilà pourquoi nous ne portons pas le même nom que nos cousins bourguignons ! La faute à un officier d'état civil qui a mis une patte en trop au nom de Jean.

D'après ce que ma grand-mère m'avait raconté, Jean n'est retourné en bourgogne que pour enterrer ses parents.

Pour aller plus loin, j'aimerai trouver :
- quand exactement mon arrière-grand-père est arrivé en Normandie ?
- quel était le nom de ce fameux châtelain ?

dimanche 12 juin 2016

Comment débuter ?

Quand je parle généalogie avec des amis, c'est la question qui revient systématiquement.

Je dirai que la première chose à faire, c'est interroger les vivants : parents, grands-parents, arrière-grands-parents si on a la chance de toujours les avoir mais aussi oncles, tantes, cousins même éloignés.

J'ai ainsi retrouvé la trace des parents de mon arrière-grand-mère paternelle grâce à une cousine de ma grand-mère qui se souvenait où ils étaient décédés entre les 2 guerres.

Les interroger sur les dates et lieux de naissance, mariage, décès : tous les événements qui ponctuent une vie et dont on trouve la trace dans les registre d'état civil.

On peut aussi essayer de trouver les « papiers » de famille comme les livrets de famille.

Prendre des notes et surtout, règle d'or, ne pas tout prendre pour argent comptant et vérifier ce qu'on trouve.

Les recherches : de mes débuts à maintenant

Quand j'ai commencé la généalogie, il n'y avait pas d'autre choix que de se rendre aux archives départementales du département : du côté de maman, c'est l'Orne et donc Alençon. Du côté de papa, c'était un peu plus compliqué : il y a l'Orne, mais aussi le Calvados, la Mayenne et surtout la Saône-et-Loire.

Et quand tu habites dans l'Orne, autant se rendre à Alençon, Caen ou Laval était faisable dans la journée, autant un déplacement à Mâcon se révélait bien plus compliqué !

J'ai donc commencé doucement, d'abord dans les mairies aux alentours (mes racines ornaises sont dans un rayon d'une trentaine de kilomètres maximum, donc ça allait, il fallait juste tomber sur le créneau horaire d'ouverture de la mairie, surtout dans les petites communes).

Puis je suis passé à la vitesse au dessus et je suis allée aux Archives Départementales et j'ai commencé par celles de Laval.

Là-bas, la plupart des registres d’État Civil était déjà numérisé et les recherches se faisaient sur un ordinateur : il suffisait de cliquer sur la commune recherchée puis sur la période recherchée et de consulter le registre.

Quand quelques temps plus tard, je me suis rendue pour la première fois aux archives d'Alençon, j'ai cherché les ordinateurs, il n'y en avait pas, les recherches se faisaient encore sur les registres papier : c'est là que j'ai compris que la Mayenne était un précurseur dans la numérisation de ses archives, ça a d'ailleurs été le premier département à mettre ses archives en ligne et que l'Orne était bien à la traîne...

A Caen, j'ai découvert les microfilms : l'intermédiaire entre le registre papier et la numérisation.

Puis le hasard a voulu que je trouve mon premier emploi dans la Nièvre, à moins de 150km de la terre de mes ancêtres bourguignons : l'occasion a fait le larron et j'en ai profité pour débuter mes recherches du côté de l'arrière grand père de mon papa.

Puis mon parcours professionnel me ramenant en Normandie, j'avais laissé cette branche en stand by.

Puis, petit à petit, les départements ont mis leurs archives en ligne. La Mayenne a été précurseur et je pense aussi incitateur auprès des autres départements et je peux désormais tout faire bien installée devant mon ordinateur à la maison.

La plupart des départements donnaient accès à leurs archives de façon gratuite sauf quelques-uns, parmi lesquels le Calvados !
Mais depuis le début d'année (ou fin d'année dernière, je ne sais plus..), les archives du Calvados sont devenues gratuites et youpi, j'ai pu reprendre les recherches sur ce département.


Je cherche dorénavant sur les 5 départements normands : Orne, Calvados, Manche, Eure et Seine-Maritime et la Saône-et-Loire.

samedi 11 juin 2016

Comment ça a commencé ?

Je fais de la généalogie depuis presque 20 ans (ça ne me rajeunit pas... ^^).
Il y a eu des périodes pendant lesquelles j'en ai moins fait et d'autres où ça me reprend (comme maintenant).

Avec la mise en ligne de la plupart des archives départementales, ça devient plus facile d'en faire souvent...

Je ne sais plus exactement quand j'ai commencé mais je sais que je dois le virus en partie à mon tonton Gilbert, un des frères de maman. Il avait déjà fait un gros travail sur la généalogie du côté de maman et ça m'a donné envie de partir à la découverte des ancêtres de papa et de comprendre pourquoi nous avions un nom de famille unique en Normandie !

Puis, j'ai rencontré l'homme de ma vie, nous avons fondé une famille et j'ai donc tout naturellement commencé les recherches de son côté pour pouvoir constituer l'arbre de mes filles.

Et j'aime tellement ça que j'ai même commencé les recherches pour une collègue.

En fait j'aime autant le fait de découvrir les ancêtres qui concernent mes filles que la recherche elle-même. (D'ailleurs quand je vois le tarif de généalogistes professionnels sur le net, faudrait que je songe à me faire rémunérer !! lol)

Pourquoi ce blog ?

La généalogie, c'est ma passion. J'en fait le plus souvent possible et parfois je tombe sur des événements, des ancêtres particuliers, des anecdotes et j'ai envie d'en parler quelque part, de ne pas tout garder pour moi.

Je parlerai donc ici de quelques ancêtres particuliers mais aussi de généalogie en général.


Je parlerai peut-être des branches qui me posent souci dans l'espoir de les débloquer.