dimanche 20 novembre 2016

#RDVAncestral - Rencontre avec Marie NOURRI

Le rendez-vous ancestral (#RDVAncestral) est un rendez-vous mensuel initié par le généalogiste professionnel Guillaume Chaix. Il a lieu tous les troisièmes samedi du mois et consiste en l’écriture d’une rencontre avec l’un de nos ancêtres.


Pour la première fois, je vais m'essayer à l'exercice et vais partir à la rencontre de Marie Nourri qui en cette année 1829 a fêté ses 35 ans.


Bonne lecture et merci de votre indulgence.



Nous sommes à Hauville, une commune de l'Eure. Elle se situe sur le plateau du Roumois au nord du département. La forêt de Brotonne borde la commune au nord et la Seine passe à l'est à 2 kilomètres.


Il fait doux en cette après-midi de fin août 1829. J'approche de ta maison et me demande si j'oserai t'aborder...

J'arrive peut-être mal, tu as enterré il y a quelques jours ton dernier petit, Victor n'aura pas atteint les 5 mois.

Tu es là, assise au soleil devant ta maison et tu regardes avec tendresse tes 4 petits qui jouent dehors.

Ton mari Guillaume n'est pas là, il est parti chez un client pour confectionner un vêtement, il est tailleur d'habits.

A quoi penses-tu ?

Penses-tu à ton premier petit Victor, parti il y a un peu plus de 4 ans alors qu'il n'avait que 4 mois. Penses-tu à lui quand tu regardes son jumeau Boniface qui aura bientôt 5 ans ?
Il s'entend bien avec son grand frère Jean qui lui aura bientôt 6 ans, Jean qui prend son rôle de grand-frère très à cœur et invente les jeux auxquels ils jouent tous les 2.

Penses-tu à Emmanuel que tu as à peine eu le temps de chérir, 6 petites semaines avant de devoir lui dire au revoir presque 2 ans auparavant ?

Tu ris en voyant tes deux petites jumelles Louise et Victoire qui du haut de leur 3 ans et demi essaient d’attraper les poules.
Et tu penses à la journée éprouvante de leur naissance ! Louise était arrivée à l'aube, à 5h30 un froid matin de février. Victoire t'avait fait attendre et certainement souffrir un peu et n'était arrivée que dans l'après-midi, à 16h.
Au moins, Georges et Boniface avaient été plus rapide et étaient arrivé un matin de fin octobre avec juste une heure d'intervalle
Imaginais-tu le jour de ton mariage que tu aurais 2 paires de jumeaux ?


J'observe cette jolie scène familiale et n'ose m'avancer. Que pourrais-je te dire ? Que je suis l'épouse du petit fils de la petite fille de ta petite fille ? Tu trouverais sûrement cela bien étrange...


Tu te lèves, il va être l'heure de préparer le repas du soir.

Tu me vois, je te fais un signe de la main auquel tu réponds, un peu intriguée de me voir là...

Je continue mon chemin, je préfère ne pas te déranger et te laisser avec ta famille.

D'ailleurs j'aperçois Guillaume qui rentre, je le salue et il me répond tout aussi intrigué que tu l'étais.

Je me retourne, les enfants sont heureux de retrouver leur père. Guillaume prend ses filles dans ses bras et rentre dans la maison avec les garçons, la porte se referme sur la petite famille.


Je continue mon chemin et décide de profiter de la douceur de cette soirée d’août avant de rentrer.



Guillaume COLOMBEL et Marie NOURRI se marient le 12 juillet 1821 à Hauville, il a 34 ans, elle en a 28.
Ils auront 7 enfants :
- Jean né le 19 novembre 1823
- Victor et Boniface (l'ancêtre de mon mari) nés le 22 octobre 1824, Victor décède le 21 février 1825
- Louise et Victoire nées le 2 février 1826
- Emmanuel né le 20 septembre 1827 et décédé le 2 novembre 1827
- Victor né le 21 mars 1829 et décédé le 16 août 1829


Guillaume avait un frère jumeau.

jeudi 3 novembre 2016

Parcours militaires (2/3) : les 5 fils

Cet article fait suite à celui-ci : Parcours militaires (1/3) : le père

Pour mémoire : André LABAUNE et Marie ROY se sont mariés en 1883 et ont eu 5 fils :
- Louis en 1884
- Claude en 1885
- Jean en 1888
- Louis Henri en 1891
- Jean Claude en 1892

Appartenant à la classe 1904, le premier des 5 fils appelé sous les drapeaux est Louis.
Il est plus grand que son père, il mesure 1m72. Il a les cheveux et les sourcils blonds, les yeux bleus, le front couvert, le nez et la bouche moyens, le menton rond et le visage ovale.
Il sait lire, écrire et compter.
Il effectue son service dans l'armée active au 26e Régiment de Dragons, une unité de cavalerie, du 9 octobre 1905 au 12 octobre 1907.

Claude fait partie de la classe 1905 mais il sera ajourné d'un an car son frère aîné étant au service, il est soutien de famille. Début 1906, au moment du conseil de révision qui décida de l'ajournement, ses jeunes frères ont 18, 15 et 14 ans.
Claude mesure 1m64, il est blond aux yeux bleus, le nez ordinaire, la bouche moyenne, le menton rond et le visage ovale. Il porte une cicatrice à la joue droite. Il a le même degré d'instruction que son frère ainé.
Claude part à son tour le 9 octobre 1907, 3 jours avant le retour de son frère. Il intègre le 29e Régiment d’Infanterie. Il reviendra le 25 septembre 1909.

Puis c'est au tour de Jean d'être recensé : il mesure 1m64, il est comme son père châtain aux yeux gris. Nez et bouche moyenne, menton rond et visage ovale : il semble ressembler à ses frères.
Jean effectue son service du 1er octobre 1909, juste quelques jours après le retour de son frère Claude, au 24 septembre 1911 au 8e Régiment de Chasseurs en tant que cavalier de 2e classe.

Ainsi, d'octobre 1905 à fin septembre 1911, André et Marie auront en permanence au moins un de leurs fils sous les drapeaux.

Louis Henri est châtain clair aux yeux bleu foncé et mesure comme ses frères 1m64, il appartient à la classe 1911 mais il sera ajourné pour cause de faiblesse et transféré à la classe 1912 et n'intégrera l'armée active que le 1er octobre 1913.

Jean Claude, châtain clair aux yeux marrons foncé mesurant 1m65, est quant à lui incorporé le 9 octobre 1913.

Les 2 plus jeunes frères appartiennent au 10e Régiment d'Infanterie.


Puis le 1er août 1914 la France décrète la mobilisation générale et le 3 août, l'Allemagne déclare la guerre à la France.

Sources : 
Site internet des archives départementales de Saône-et-Loire : Registres matricules militaires et registres d'état civil